Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blog de jlduret

Le Blog de jlduret

Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner. Sans cette liberté d’exprimer opinions et pensées, point de démocratie.


Prédiction climatique et culpabilisation.

Publié par jlduret sur 3 Juin 2012, 09:11am

Catégories : #Sciences

Prévisions ou prédictions ?

La communauté scientifique, unanime, nous explique, études à l’appui, que des événements climatiques extrêmes seront inéluctables si nous n’agissons pas. Il faudrait donc être fou pour refuser d’agir immédiatement. Il y a, pourtant, un autre élément à prendre en considération : celui de nos comportements face à ces catastrophes ? En effet, si les climatologues étudient les courbes de température sur plusieurs milliers d’années, il faut aussi appréhender l’histoire humaine par rapport aux catastrophes naturelles. Et celle-ci nous a toujours désignés pour responsables. A l’époque déjà, c’étaient nos comportements moraux ou religieux qui étaient sanctionnés par la colère des dieux. Aujourd’hui, ce sont nos comportements de consommateurs abusifs et exagérés qui provoquent la vengeance de la nature. Il existe également un désir de rédemption par le sacrifice : nous considérons que tout ce qui arrive est mérité car la science a franchi toutes les limites. Cette vision nous rassure dans la mesure où elle nous donne l’impression d’avoir tout compris. Mais, le problème est que la climatologie n’est pas une science exacte et qu’elle ne le sera que dans 200 ou 300 ans. Elle utilise des techniques scientifiques qui sont fondées mais elle n’a pas encore atteint un degré de prédictibilité, comme nous pouvons l’observer en physique. Une prédiction, en climatologie, nécessite au moins une cinquantaine d’années. Partant de là, nous n’avons pas pour le moment de prédictions validées permettant de conclure à un bouleversement total de la société.

tornadeIl est essentiel d’approfondir nos recherches et de développer nos technologies d’innovation pour faire face à ces changements, car tout ce qui nous est enseigné aujourd’hui est établi à partir de modèles qui ne correspondent pas à la réalité.

Pointant du doigt la météorologie, les climatologues se prévalent de modèles beaucoup plus fiables, à cause de leur échelle de temps. Mais, en météo, il est tout à fait possible de faire une prédiction tous les jours et d’utiliser les notions de fiabilité et de probabilité. En climatologie, toutes prédictions nécessitent plusieurs siècles avant d’avoir la possibilité d’utiliser des statistiques.

Les climatologues soutiennent que leurs affirmations sont sûres à 90 %. Mais le climat est un phénomène unique, qui ne correspond pas aux approches scientifiques habituelles. En effet, la méthode « a-historique » ne dépend pas des conditions initiales de formation de l’objet étudié. Or le climat dépend essentiellement des conditions historiques de création et de tous les facteurs qui interviennent dans son évolution. Nous ne sommes donc pas en mesure de prédire ce qui va se passer demain. Les modèles nous permettent, certes, d’avancer et de comprendre certains des phénomènes en jeu, mais nous ne pouvons pas en tirer de conclusions définitives sur un engagement fort. La lutte contre pollution, l’optimisation des ressources sont des problèmes importants, qui relèvent du politique et non de résultats scientifiques.

Un autre danger serait de placer cette problématique sur un terrain émotionnel ou dramatique, en nous accusant de vouloir « tuer » la planète – une vision culpabilisatrice qui appellerait, demain, des punitions ou des sanctions.

 

Réduire le CO2 pose problème

Réduire le CO2 pose deux problèmes. Le premier est que les effets d’une telle décision prennent beaucoup de temps. Deuxièmement, nous ne pouvons nous cantonner à une approche purement occidentale et proclamer que nous allons sauver la planète. Il ne faut pas oublier que des milliards de Chinois, d’Indiens ou de Brésiliens, qui sortent du sous-développement, ont envie de profiter de toutes les choses terribles dont nous avons abusé. Ils ne vont donc pas renoncer à leur croissance dans les cinquante années à venir. Ainsi, même si nous étions capables de réduire, de façon drastique, nos émissions de CO2, celles-ci seraient dans le même temps absorbées par leur production.

Paradoxalement, beaucoup de mouvements qui poussent à l’arrêt de la production de CO2, aujourd’hui, ont une base anticapitaliste, antilibérale, et prônent le retour à un idéal, à un monde de frugalité et de partage. Je n’y suis pas contre mais il ne faut pas me dire que ces organisations agissent pour sauver la planète. Elles agissent pour notre bien-être, dans un but politique.

Prenons au sérieux le GIEC, qui est organisation politique, et imaginons que l’on réduise de 90 % la production de CO2 de l’Occident, dans les 20 prochaines années : nous savons que, dans le même temps, la Chine, l’Inde et le Brésil ne s’y engageront pas. Nous aurons alors sacrifié notre mode de vie pour des résultats minimes, puisqu’à côté, des milliards de personnes auront continué à dégrader la planète. D’autres intérêts peuvent rentrer en jeu : ceux des grands trusts des pays industrialisés qui voient leur leadership contesté par les nouveaux trusts chinois ou indiens. J’entrevois ici une situation dangereuse, qui serait celle-ci : sous couvert de sauver la planète et de récupérer notre suprématie, nous aurions un devoir d’ingérence militaire contre ces pays qui continuent à polluer. Plus que l’augmentation de la température, le danger est ce mélange explosif d’intérêts, de politique et de communication, que nous avons déjà pu observer à l’époque colonialiste. Nous jouons ici avec des éléments humains, politiques et économiques extrêmement dangereux qui peuvent nous faire entrer dans une logique incontrôlable. Je ne suis pas certain que les climatologues, qui nous alertent sur les dangers planétaires, soient dans cette compréhension-là, surtout lorsque ces derniers s’organisent en lobbies et parlent d’une voix unitaire, les plaçant de

ce fait dans une dérive idéologique, qui peut être totalitaire lorsqu’il y a jonction avec des politiques et des intérêts économiques particuliers.

Coupable ou responsable ?

S’agissant de la question de la preuve, la culpabilité humaine est la seule visée. Mais, comme dans un procès d’assises, une personne, qui a tout contre elle, n’est pas forcément coupable. 90 % de certitudes correspond à 0 % de preuves. Dans un cas unique, il faut se méfier des indices qui accusent une personne. Cette culpabilité humaine nous arrange, nous rassure mais elle n’est pas validée. A l’inverse, je n’ai pas à prouver que nous ne sommes pas responsables. Il ne faut pas non plus inverser la logique d’argumentation : nous n’avons pas à prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas.

A lire là

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents