Un projet de base lunaire, présenté par l'Agence spatiale européenne le 31 janvier 2013. ESA/FOSTER+PARTNERS
ESPACE - L'agence spatiale européenne étudie ce projet moins fou qu'il n'en a l'air...
Echapper à la gravité terrestre et acheminer du matériel sur la Lune coûte une fortune: environ 15.000 euro par kilo. En attendant des nanotubes suffisamment résistants pour construire un ascenseur spatial, les Européens étudient une solution alternative pour bâtir une base lunaire: l'«imprimer», en utilisant des matériaux disponibles sur place.
L'impression 3D, c'est cette technologie qui permet de créer un objet couche après couche via une buse qui étale un alliage d'après les plans d'un modèle virtuel. Si les imprimantes pour le grand public, qui coûtent environ 2.000 euros, utilisent en général du plastique (ou même du chocolat), l'industrie emploie déjà des alliages métalliques.
Vendredi, l'Agence spatiale européenne (ESA) a lancé un projet, en partenariat avec le cabinet d'architecture Foster + Partners, pour «étudier la faisabilité» d'une base imprimée à partir d'un alliage de sable lunaire et d’oxyde de magnésium. La Nasa explore également cette option.
Deux semaines pour «imprimer» un bâtiment
Sur Terre, l'ESA a déjà construit un bloc alvéolé d'1,5 tonne qui offre «un bon compromis entre le poids et la résistance». L'idée, c'est de bâtir un mur et un dôme protégeant une structure gonflable pressurisée des radiations et des chutes de petites météorites.
Les têtes d'impressions peuvent se déplacer sur un rayon de 6 mètres. Au rythme actuel, il faudrait moins de deux semaines pour construire un bâtiment complet, et la vitesse de la prochaine génération devrait doubler. De quoi permettre aux astronautes d'attendre patiemment en orbite que leur abri sorte de terre. Ou plutôt de lune.